L'actualité de la crise : CE N'EST QU'UN DÉBUT…, par François Leclerc

Billet invité.

Rarement une décision de la Fed aura suscité dans le monde entier un tel tollé des gouvernements, ainsi qu’autant de réactions favorables des marchés en sens opposé.

Canal habituel de réaction du gouvernement chinois vers l’étranger, l’éditorial du China Daily a commenté l’annonce du plan de 600 milliards de dollars avec une sévérité inaccoutumée : « Il est irresponsable pour le pays ayant la principale monnaie de réserve mondiale de maintenir la devise notre argent, votre problème« , poursuivant « …il est injuste pour une économie riche de diluer ses dettes aux dépens de la stabilité de l’économie mondiale et de son système financier ».

Alors que nous sommes à une semaine de l’ouverture du G20 de Séoul, qui promet d’être animé, Cui Tiankai, vice-ministre des Affaires étrangères et négociateur en chef de la préparation de celui-ci a déclaré que « les Etats-Unis nous doivent une explication ». Sous entendu : avant que le G20 ne commence.

Guido Mantega, ministre des finances Brésilien a remarqué que si « tout le monde souhaite le rétablissement de l’économie américaine, ce n’est pas une bonne manière que de jeter des dollars d’un hélicoptère », faisant allusion au surnom du président de la Fed: Helicopter Ben. Le ministre des finances thaïlandais, Korn Chatikavanij, annonçait qu’il était en étroites discussions avec les autres banques centrales de la région afin de « prévenir une spéculation excessive. » De nouvelles mesures de contrôle des capitaux sont désormais attendus en Asie.

Ministre allemand des Finances de la seconde puissance exportatrice mondiale, l’Allemagne, Wolfgang Schäuble a de son côté déclaré  : « Je ne crois pas que les Américains vont résoudre leurs problèmes de cette manière, ils vont poser des problèmes supplémentaires au monde ». En termes plus contournés, Christine Lagarde a déploré que « l’euro porte le poids de cette mesure ».

La guerre des monnaies a été comme prévu relancée. Les tentatives de Tim Geithner d’engager un processus négocié et ordonné de réduction des déséquilibres commerciaux ont fort peu de chance de progresser dans le contexte crée par l’annonce à contre-temps de la Fed. Mais celle-ci avait-elle les moyens de différer ?

Enfin, se singularisant d’une manière particulièrement incongrue, prisonnier d’un personnage qu’il cultive mais qu’il aura des difficultés à tenir jusqu’à la fin de son mandat, Jean-Claude Trichet a affirmé contre vents et marées ne pas avoir « d’indication qui pourrait me faire changer d’opinion sur le fait que la Fed et le gouvernement américain ne suivent pas une stratégie du dollar faible »…

Si l’on se tourne vers les marchés, qui ne l’entendent pas ainsi, un sentiment d’euphorie est partout rencontré, en raison des bonnes affaires qui sont attendues. Pétrole, Or, actions : tout monte allègrement.

En attendant que le même phénomène touche d’autres secteurs des matières premières, le pétrole a poursuivi son envolée de ces derniers jours. La poursuite de la dépréciation du dollar rendant plus attractifs pour les investisseurs utilisant d’autres devises les achats de pétrole, qui sont libellés en dollars. Le baril à 90 dollars devrait être atteint d’ici à la fin de l’année.

D’une manière générale, on s’attend à ce que la spéculation touche les produits alimentaires, se glissant discrètement dans le sillage de variations des cours dues à des tensions momentanées pour les accentuer fortement. Totalement décorrélés des fondamentaux de l’offre et de la demande qui n’expliquent plus rien.

Dans un mouvement d’ensemble, de Wall Street à Tokyo et de Francfort et Paris à Shanghai, les bourses ont sans tardé salué les prochaines émissions des centaines de milliards de dollars. Les investisseurs engageant leurs fonds sans même les attendre. La bourse de Londres a ainsi retrouvé son niveau d’avant l’effondrement de Lehman Brothers. Cela a été aussi le cas des principaux indices de la bourse de New York, le Nasdaq et le Dow Jones.

Les valeurs liées aux matières premières ont été en vedette. Le secteur des métaux précieux n’a pas été en reste. L’once d’or a pour la première fois franchi le seuil de 1.390 dollars. Sur le plan monétaire, si l’euro continuait de grimper par rapport au dollar, atteignant son cours le plus élevé depuis dix mois, ce n’était pas le cas du yen, dont la hausse du cours avait largement anticipé les événements.

Les banques centrales, toutes réunies dans la foulée de la Fed au cas où, se sont contentées de maintenir dans l’immédiat leur dispositif et, dans le cas des Japonais et des Britanniques, de se préparer à suivre celle-ci en s’engageant à leur tour dans des programmes d’émission monétaire. La Fed aura donné le coup d’envoi de mesures qui, mêmes mesurées, en appelleront d’autres de même nature.

Enfin, le marché obligataire à moyen terme – le secteur où il a été annoncé que la Fed allait engager des acquisitions – en a tiré de premières conséquences : le rendement du bon du Trésor à 10 ans a chuté à 2,484% contre 2,619% mercredi soir. C’est encore trop timide, mais cela indique la tendance.

Tous les effets attendus du démarrage de la planche à billet américaine sont donc sans surprise excessive au rendez-vous. En attendant qu’elles ne s’amplifient.

Au chapitre des réactions sur ses effets positifs, il n’a pu être enregistré jusqu’alors que la déclaration de Paul Volcker, conseiller de Barack Obama et ancien président de la Fed : « Je ne pense pas que ce soutien à la croissance sera très étendu ». Ainsi que celle de Caroline Atkinson, porte-parole du FMI, qui a estimé qu’il « pourrait être modeste ». C’est maigre.

Jamais en retard d’une occasion d’illustrer son excellence présumée dans le domaine de l’analyse des marchés, Goldman Sachs vient pour sa part de prédire qu’après QE 2, QE 3 devra être lancé. Entendez : que la Fed devra s’engager au-delà, en accentuant son programme d’émission monétaire. Une option qu’elle n’a pas écarté formellement, en expliquant qu’elle allait scruter la réaction de l’économie au fur et à mesure de ses achats mensuels de bons du Trésor.

Dans un éditorial particulièrement critique, le Financial Times concluait son analyse des mesures de la Fed en craignant qu’elles ne soient pas assez « radicales ». Evoquant la nécessité d’adopter des objectifs d’inflation plus élevés, une option considérée comme trop « risqué » après avoir été évaluée. Selon le FT, la Fed pourrait être obligée d’y revenir prochainement.

Une phrase sans appel émerge de l’article : « Les Etats-Unis sont embourbés dans la mère de toutes les trappes à liquidité »…

92 réponses sur “L'actualité de la crise : CE N'EST QU'UN DÉBUT…, par François Leclerc”

    1. Traduction à la volée :

      p 72 (Good night America) :

      – 3.2 M/jour d’endettement de l’Etat en moyenne depuis 2006
      – 7300 chômeurs/jours d’augmentation du chômage depuis 2008
      – 1400 : perte d’emplois industriels en moyennes depuis 2006

      p 73-74 :

      Le boom immobilier en Floride est terminé. En 2009, 58000 pers. ont quitté la Floride…
      A Lee Country, 80000 pers. vivent de bons alimentaires, 4 fois plus qu’en 2006.

      Les USA ont vécu au dessus de leurs moyens, de nombreuses décennies. C’était une culture du « tout nous est permis, tout nous est dû », il existait des opportunités (Chancen) pour tous et pas de risques – c’était la Religion séculaire des USA, la croissance, sinon quoi ?

      Le rêve était la force motrice de ce pays, il fabriqua la Floride, Hollywood et les richesses de Goldman Sachs, il attira des millions de migrants. L’Amérique à besoin de son rêve, mais le rêve est terminé. Dans la vrai vie il existe plusieurs orientations et au moins une vers le bas. La croyance que les actions enrichissement toujours tout le monde, est devenu aux USA une chimère comme celle de croire qu’une maison revient à tout le monde, et puis la deuxième, une plus grande, puis la seconde voiture, puis le Yacht …

      Les USA de 2010 sont un pays désorienté. Si angoissés. Les entreprises américaines sont toujours des firmes mondiales, mais Apple et Coca-Cola, Google et MicroSoft investissement en Asie, là où le travail n’est pas cher et où les marchés croissent, presque pas aux USA. 47 % des américains ne croient plus que le rêve américain soit réaliste.

      Les Etats Désespérés d’Amérique sont bruyants, hystériques, un peu paranoïaques depuis toujours, mais maintenant découragés, et ceci est nouveau. Désespérés. Si pessimistes. Cela ressemble au crépuscule des Dieux d’Amérque, la Fin de la perpétuelle auto-régénération des USA (…) 63% pensent qu’ils ne pourront pas maintenir le standard de vie actuel.

      La chute de l’Amérique à quelque chose de troublant et aura des conséquences sur l’économie mondiale ainsi que sur l’ordre politique mondial.

      La chute de l’Amérique ne doit pas être sans terme, car ce pays s’est déjà réinventé souvent. Mais ce n’est pas sûr, qu’un jour tout redevienne normal, ce n’est même pas probable. Les USA de 2010 sont incapables de fonctionner car l’ensemble du réseau de taxes et d’investissement a déraillé, car les 16000 pages de lois des impôts permettent beaucoup trop d’exceptions, et la solidarité n’est plus prévue dans la pensée américaine ; Le système politique, imposé par les lobby et la pure haine, est incapable de penser et de décider rapidement.

      Le pays réagit de façon incohérente envers la perte de son importance. Par la colère surtout. Des parties importantes des USA veulent simplement retourner à une prétendue idylle d’autrefois, ils ne réfléchissent pas, ils maudissent l’intelligence comme élitaire et anti-américaine, comme si sérieusement une puissance mondiale pouvait être gouvernée par des chasseurs d’ours. Fox news est démagogique et attise la colère… Ces parties des USA ne comprennent pas la mondialisation, … ils crient et haïssent tout ce qui est étranger.

      p 76

      Sur Reagan, l’Etat est un problème.

      Le début des années 80 offrit aux conservateurs l’opportunité de façonner le pays selon leurs souhaits. Les synndicats s’affaiblirent. Le progrès technique permit aux petites entreprises de produire et de partager autrement les marchés contrôlés par les grosses.

      Lorsque les pilotes se mirent en grève pour des salaires plus élevés, Reagan les licencia et leur interdit la profession à vie. Et il libéra les télécom, le transport, les banques, les compagnies aériennes. Président Reagan réduit l’impôt le plus élevé de 78 à 28 %.

      De cette manière les USA devinrent un autre pays, un pays radical, libre et conséquent, courageux. Un pays victorieux, cela y ressemblait.

      p 80

      Les firmes de la sillicon valley ne tiennent plus par manque de financement et de clients… Le pays semble lent. La diabolisation de l’adversaire, la fin des débats, la malédiction de la Pensée n’augurent rien de bon. On épargne à nouveau aux USA : 5,8 % du revenu.

  1. Une belle pagaille, et empiriquement dans la pagaille rien ne sort de bon.
    Au point où ils en sont il aurait mieux fallu que ce soit le peuple qui puisse présenter ses dettes à la fed contre du cash. Là au moins main street en aurait vu la couleur des dollars, là elle va surtout en voir la douleur des dollars.

  2. A qui vont tout ces beaux billets ?
    S’il ne serviront a rien comme vous le dites si ce n’est a augmenter la spéculation sur les matieres premières (entre autre) et a gonfler le soufflet . Pourquoi ne pas en distribuer a Noel aux pauvres Américains qui s’empresseront de les remettrent dans un vrai circuit bien réel celui la .
    Mais peut etre qu’il n’y a pas encore assez de pauvres .

  3. Ils vont finir par ne plus avoir assez de papier et d’encre !!!!!!
    en tout cas n’est ce pas l’aveu de l’échec du premier plan de relance qui n’a généré ni emplois , ni crédits , ni confiance , mais uniquement de la dette .
    La question que je me pose est  » mais jusqu’ou vont ils aller ?
    D’accord je sais la réponse de tout le monde  » dans le mur  »
    En tout cas pour moi , tout ceci ressemble plus à un baroud d’honneur ou on tire sa dernière cartouche sachant que la fin est proche.

  4. Il me semble clair que la crise financière menace et que le bateau commence à reprendre l’eau.
    AMBAC ,les états américains pour 3/4 en état de faillite ….RBS….
    Les milliards iront là ,ça ne trompe plus personne .
    Le plan de rigueur s’imposera aux américains en 2011 parceque si on leur demande des comptes ,outre la menace de tout faire péter en guise de chantage ,il faudra bien un effort de tous ,y compris des américains que l’on va mettre au régime .
    Et pschitt ! la bulle financière meme si la reflation est d’actualité ,le jeu du poker menteur se soldera par la raison du plus fort ….la chine.

  5. Tant de pays qui désapprouvent la politique monétaire des Etats Unis, et qui pourtant sont incapables de couper le cordon ….. c’est à n’y rien comprendre !

    1. Que voulez-vous faire contre la « solidarité humaine » des esclaves envers les maîtres ? Et puis il y a tellement d’intérêts particuliers à défendre, plus le temps de s’intéresser à l’intérêt commun (la quantité noie la qualité, une fois encore), sans compter l’absence définitive et rédhibitoire de motivation !

    2. tout à fait c’est dans la veine de ce syndrôme, un certain marquis vous en dirait quelque-chose. quoi qu’on en dise nietzsche reste un auteur incompris. la majorité des humains ne peuvent être autonome et encore moins dans une société de haute-technologie. la loi du plus fort faisant le reste. dès lors le débat sur les armes à feu devient intéressant. remettre le monopole de la violence à l’état évite bien du sang versé c’est évident. on peut tout de même se poser la question du prix à payer en terme de sujétion donc de démocratie. la suisse s’en sort très bien, à ce jour elle n’est ni dans l’ue ni dans l’otan.

      il faudrait aussi parler de l’anglophilie avancée de la classe moyenne supérieure, l’équipe dirigeante actuelle étant déjà assimilée (aussi anglo que française), alors même qu’une politique ambitieuse pour la france passe par un réel soutien politique aux indépendantistes québecois, le développement de la guyane et des alliances françaises notamment (amha). les anglais ont une vieille tradition assimilatrice des peuples européens, ils sont arrangeants tant qu’il peuvent s’installer et commercer en imposant leur langue. dernier épisode en date la simulation nucléaire en commun… menu en anglais au self?

      cordialement

    3. @ Méthode,

      Pourquoi voulez-vous que le paradis soit dans l’UE ou dans l’OTAN ? Le paradis se suffit à lui-même : le point de chute de tout le monde… 😉

      Pour ce qui est du soutien à la Francophonie, il faudrait déjà retrouver l’amour de la langue française, et il faut bien reconnaître que ce n’est pas l’école qui va nous aider à aller dans cette direction : jetez juste un coup d’oeil à n’importe quel livre de grammaire scolaire, vous comprendrez mieux (il faut un cours de vocabulon-linguistique préalable pour comprendre quoique ce soit à tout ce charabia verbeux) ; la littérature française ne s’est jamais mieux porté que lorsque le charabia scolaire n’existait pas.

      Cordialement,

      Cdt.,

    4. vb,

      le québec est un enjeux pour la france hors francophonie, au même titre que la guyane. c’est l’évidence même et d’ailleurs des sujets tabous.

      cdt

  6. L’idée, je pense, de la FED est de lancer l’inflation, seule sortie possible pour effacer leur ardoise. L’Histoire – avec un grand « H » – nous dit que cela amènera l’hyper-inflation, et probablement la guerre. Qui sera probablement nucléaire, les pièces sont déjà en place (Iran, Israel, Pakistan, OTAN)

    Les BRICs se tiendront à l’écart, et rafleront la mise.

    Et nous, en Europe, on va suivre les USA dans leur descente aux enfers comme des moutons de panurge, ou allons-nous suivre notre propre chemin ?

    1. Où on reparle de guerre… Je constate que mes brefs commentaires récents font des émules ! Je ne vois pas quelle autre solution qu’une guerre s’offre à l’horizon 2014-2015. La déflagration initiale se situera au Moyen-Orient, c’est certain, mais le conflit risque de s’étendre selon l’attitude que choisiront la Russie et la Chine… qui ne tireront aucun avantage à entrer dans un conflit qui ne servira en définitive que les intérêts des USA et de leurs alliés. La situation des USA ressemble à celle la République de Weimar en 1930-1931 de manière troublante, et les mêmes causes produisant les mêmes effets, on pourrait déjà écrire l’histoire future, à la seule différence de taille : il ne s’agit plus aujourd’hui de stukas mais de missiles multi-têtes hautement destructeurs. Vite à nos abris anti-atomiques !!!

    2. L’idée, je pense, de la FED est de lancer l’inflation, seule sortie possible pour effacer leur ardoise.

      Ben pt’êt, en théorie… mais en pratique ça risque pas d’en prendre le chemin, et j’y vois au moins deux raisons :
      – D’abord il faudrait que la politique de la FED soit ouvertement inflationniste, or elle ne l’est pas – ya longtemps qu’ils ont éradiqué les derniers spécimens de keynésiens de la cave au grenier et à Constitution Avenue et à C Street, Washington D.C ! – même si les marchés financiers estiment que la Fed vise un taux d’inflation proche de 2 %. C’est pas la Reichsbank de 23 !
      – Et surtout, compte tenu de la très courte maturité – de quatre ans en moyenne – de la dette publique, un taux d’inflation plus élevé provoquerait une telle augmentation des taux d’intérêt sur le refinancement de la dette qu’elle empêcherait, en si peu de temps, de résorber la valeur réelle de la dette publique totale.

      Quoiqu’on en dise la politique de la FED, comme du trésor, vise toujours à obtenir un dollar fort aux Etats-Unis et compétitif à l’étranger. C’est à dire pas d’inflation (des salaires et des prix à la consommation, les actifs c’est « pas grave » ! )aux States et de gentilles monnaies pas agressives ailleurs, comme l’Euro, avec un Trichet au commande.

    3. @ Vigneron :
      La dette publique, encore ça va.
      Mais la dette privée (des banques), c’est une autre paire de manche.
      Dans le dernier rapport du FMi (http://www.pauljorion.com/blog/?p=17783#comment-120060), ils indiquaient ceci :
      « Almost $4 trillion in bank debt will mature in the next two years and borrowing costs are likely to rise, IMF economists said. »

      4 000 milliards de dollars. En deux ans.

    4. « Les BRICs se tiendront à l’écart, et rafleront la mise. »

      ben je sais pas quelle mise il restera sur le tapis après un conflit ?

  7. Les choses s’aggravent en Espagne, dont la situation ressemble de plus en plus à celle de mai dernier:

    L’écart de rendement entre les obligations espagnoles à 10 ans et leurs équivalents allemands s’est accru pour s’établir à 200 points de base.

    Le taux à 10 ans continue de monter et il est aujourd’hui de 4,371%

    http://www.cotizalia.com/noticias/prima-riesgo-espana-vuelve-niveles-julio-20101105-60649.html

    La croissance s’estompe: 0,1 % au premier trimestre, 0,2 % au deuxième et 0 % au troisième.

    http://www.abc.es/20101105/economia/bancoespana-201011050854.html

    À part ça, il y avait en Espagne en octobre dernier 2,2 actifs pour chaque retraité (17,6 millions / 7,92 millions).

    La Sécurité Sociale a perdu 1,74 millions de cotisants en un peu plus de 2 ans.

    Selon une étude de la banque BBVA, l’Espagne aura détruit 422 000 emplois à la fin 2010 et continuera à en détruire en 2011.

    http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/numero-ocupados-pensionista-niveles-20101105-60622.html

    1. Ni en España hay locos! ¡Todo el mundo está cuerdo,
      terrible, monstruosamente cuerdo! …
      ¡Qué bien marcha el reloj! ¡Qué bien marcha el cerebro!
      Este reloj …, este cerebro, tic-tac, tic-tac, tic-tac, es un reloj perfecto …,
      perfecto, ¡perfecto!
      [Leon FELIPE : Pero Ya No Hay Locos ]

    2. Paco Ibáñez : « Ya no hay locos », adaptation d’un poème de León Felipe (Zamora, Espagne, 1884 / Mexique, 1968)

      http://www.youtube.com/watch?v=hAsLoNJJqZQ

      Ya no hay locos, [Il n’y a plus de fous]
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos, amigos,
      Ya no hay locos.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos en España
      Ya no hay locos.

      Se murió aquel manchego, [Il est mort l’homme originaire de La Manche – c.à.d. Don Quichotte -]
      aquel estrafalario fantasma del desierto, [l’extravagant fantôme du désert]
      Se murió aquel manchego,
      aquel estrafalario fantasma del desierto.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos en España
      Ya no hay locos.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos, amigos,
      Ya no hay locos.

      Todo el mundo está cuerdo, [Tout le monde est raisonnable]
      terrible, horriblemente cuerdo.
      Todo el mundo está cuerdo,
      terrible, horriblemente cuerdo.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos en España
      Ya no hay locos.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos, amigos,
      Ya no hay locos.

      ¿Cuándo se pierde el juicio? [C’est quand qu’on perd la raison]
      Yo pregunto ¿cuándo se pierde, cuándo, [je demande, quand on la perd, quand]
      Si no es ahora que la justicia [si ce n’est pas maintenant que la justice]
      vale menos que el orín de los perros? [vaut moins que l’urine des chiens]

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos, amigos,
      Ya no hay locos.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos en España
      Ya no hay locos.

      Todo el mundo está cuerdo,
      terrible, horriblemente cuerdo.
      Todo el mundo está cuerdo,
      terrible, horriblemente cuerdo.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos, amigos,
      Ya no hay locos.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos en España
      Ya no hay locos.

      Se murió aquel manchego,
      aquel estrafalario fantasma del desierto,
      Se murió aquel manchego,
      aquel estrafalario fantasma del desierto.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos, amigos,
      Ya no hay locos.

      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos,
      Ya no hay locos en España
      Ya no hay locos.

    3. ajoutons à cela qu’en espagne 8% des habitations ont déjà une valeur inférieur à leur prix d’achat et que selon the economist le prix de l’immobilier espagnol est surévalué de 47.6%.( la france 42.5%) .En ce moment les banques bradent leurs biens saisies à moins 50 %.
      Sur le marché du travail le chomage à encore augmenté et il est repassé au dessus des 20%,Même si il est bien supérieur à cela si on compte l’ensemble des espagnols en stages ou formation et qui ne sont plus comptabilisé, aisni que ceux qui ne touchent plus rien du tout .de plus il y a plus d’un million de foyers ou les deux sont au chomage.
      De plus fait plus inquiétant les immigrés fuient le pays , ainsi bon nombre de clandestins retournent dans leur pays , mais aussi les légaux fautent de travail .
      http://www.20minutos.es/noticia/852742/0/vivienda/espana/precio

    4. @ Pablo75

      Merci pablo pour ce lien. J’ai eu la chance de voir Paco IBANEZ inaugurer une stèle à la mémoire des républicains dans une petit village en andalousie, à capela avec sa guitare il nous avait chanté un poeme de Rafaël ALBERTI « a galopar ».
      J’en garde un souvenir ému.

  8. La monnaie de singe et l’inflation ce n’est peut-être pas dramatique, il y aura sans doute des créanciers qui seront spoliés, mais la machine continuera de fonctionner.
    De toute façon que peuvent-ils faire d’autre?
    En europe, plutôt que de faire des plans de rigueur sous couvert du FMI et des agences de notation, plans de rigueur qui ne servent que l’oligarchie au détriment des peuples, on ferait peut-être bien de faire aussi fonctionner l’imprimante et faire ainsi un reset sur la dette.

    1. L’inflation NE SERA PAS la solution. Elle SERA l’indicateur que la solution est en train d’agir. La « solution » il y a de grande chance que l’on saura sa nature qu’après coup. Pour moi ce sera quand les pays émergent auront trouvé leur propre modèle économique et il n’est pas certain que nous en feront partie.

  9. Pourriez-vous, M. Leclerc, nous expliquer, à l’occasion, de quelle façon précise la FED a gonflé de 600 M. de $ son bilan ?
    Etant capitalisée par les institutions de dépôt, il n’est pas indifférent de savoir comment ces dernières ont procédé. En fait, la masse monétaire est demeurée stable et le crédit stagne ; d’où sort donc cet argent ?

  10. Alors c’est cela, il faut se remettre à acheter de l’or comme nos grands-parents ?
    Mais pour en faire quoi au juste?

  11. A propos de la Fed, je vous suggère de lire cet article de wikipédia, en guise d’introduction.

    D’où vient l’argent  ? Les banques centrales ont la faculté de créer de la monnaie, ne cherchez pas plus loin.

    1. alors on devrait la rebaptiser autrement , à la place de la Fed on devrait l’appeler la Fée D , Dcomme Dollar.Un coup de baguette magique est voilà 600 milliards .Juste une question c’est quand que le carosse va transformer en citrouille ?

  12. Merci encore une fois Mr François Leclerc pour ces « bonnes nouvelles » du week-end…. Vous avez dû faire un « carton » à Halloween non ? Je vous imagine , besogneux à la tâche d’une rédaction d’un billet qu’il vous faut livrer toujours plus noir que noir, tellement le lecteur Jorionniste l’attend toujours plus hapocalyptique que le précédent . Souhaitons pour nous tous que vous faites fausse.

  13. Mr Jorion a sans doute raison , il se passera sans doute quelque chose dans ce g20

    mais bon a chaque fois on a l’habitude que les G20 ne donne rien.

  14. Je ne suis pas le patron de BCE mais les USA suivent une logique du dollar faible. Je suis donc mieux renseigné que JC Trichet.

    Il suit et soutient les financiers. La prise de pouvoir de ces derniers est complète. L’offre et la demande ne peuvent même plus servir de protection à la pudeur. Goldman Sachs montre à qui cet argent profite. Ce ne sera donc pas une relance de l’économie.

    L’histoire de la trappe à liquidités fait hurler Krugman depuis des années. Apparemment, son avis est bien trop intolérable pour les maîtres du monde. Il n’est pas écouté. Il a annoncé cette trappe depuis 2007 et a une réponse à ce problème. J’ignore si elle est bonne mais il a été plus précis et plus correct dans ses prédictions que les maîtres du monde.

    Tant que les financiers profiteront de ces largesses l’inflation ne peut aller que dans les opérations spéculatives. L’économie est protégée là contre. Je pense que comme moyen de lutte contre l’inflation la libéralisation des échanges financiers est très sous-estimée.

    « Helicopter Ben » applique les enseignements de M Friedmann. Ce sera un échec sanglant que nous paierons.

  15. L’essentiel d’un post et d’une d’un raisonemmen de Karl Denninger: « Bernanke’fs olly: the Endgame « 

    «  »Considéréz le chiffre suivant: USD 9,069,879,047,803.52

    Ceci est la dette ‘marketable’: 9 trillion

    Voici les chifffres de la FED relatifs à la dette détenue,

    834,277 Obligations du Trésor
    1,059,445 – Hypothèques ( et quelles pertes enfouies?)
    150,179 – Dette de Fannie et Freddie

    A la date du 27 Octobre

    La FED se propose d’acheter 600 milliards de $ d’obligations américaines aditionnelles, et en même temps transformer la dette Agences ( Fannie et Frreddie ) en obligations du Trésor. Grosso modo 800 mds

    Donc son bilan ressemblera à ceci:

    1,600,000 – Obligations U.S
    959,000 – Hypothèques
    50,000 – Dette Agences

    Sur le cours du temps, ils s’attendent à ce que le bilan se modifie, de façon à ce qu’il n’y ait plus de que des ‘Treasuries’

    2,700,000 – Treasuries

    Maintenant souvenez vous qu’actuellement la Chine détient 860 mds de ‘Treasuries’, et le Japon en détient 836 mds. Le Royaume-Uni environ 400 et les pays de l’OPEP 226 mds

    Donc une fois que le QE2 est achevé, la FED en détiendra plus que la Chine et le Japon, environ 18% du total actuel

    Pouquoi est-ce un problème ?

    Simple: l’achat de ‘bonds’ issus vers le marché est de fournir un ‘check and balance’ notionnel sur l’excès de dépenses du Trésor. Ceci signifie qu’à un certain moment l’ adjudication continue provoque la révolte du marché qui se refuse à acheter, tirant les taux à la hausse. Ceci à son tour entraine le paiement des interêts à des niveaux stratosphériques

    Cette menace est la principale ‘check and balance’d’un gouvernement fédéral hors de contrôle.

    Le marché obligataire, plutôt qu’être un outil monétaire comme ces gens l’affiment, n’est en fait qu’un appareil de vérification de discipline fiscale.

    Ceci est ce que la FED avec son QE et maintenant QE2 a détruit.Quand Ben Benanke a dit qu’il ne ‘monétiserait pas la dette’ce qu’il disait qu’il ne permettrait pas que la discipline fiscale soit retirée de la balance financière. Il a menti- il ne l’a pas simplement retirée avec QE1, il a maintenant ratifié que sa fonction de ‘discipline’ demeure retirée via QE2.

    Le problème avec le déplacement de cet instrument de restreinte est que la discipline fiscale est la seule façon d’éviter d’imposer des impôts au public. Les impôts viennent soit sous la forme d’um impôt ‘littéral’devant être payé ou ils sont financés en provoquant une inflation dans le prix des biens de consommation libellés en une devise comme résultat du ‘debasement’. Les impôts inhibent les profits des socíétés en ‘détournant’une partie des revenus des affaires vers le gouvernement. Ainsi, au sens général, le plus bas l’impôt sur les sociétés le plus les affaires des sociétés prospèrent. Evidemment, les impôts ne peuvent être égaux à zéro, parce que le gouvernement doit avoir un financement afin de pouvoir accomplir ses fonctions essentielles…Le QE est de fait une émission de monnaie dans l’économie par la dépense gouvenementale. Il a toujours pour effet de déplacer l’équilibre des prix sur les biens de consommation vers le haut, En même temps, comme les coûts de l’input sont de facto une taxe sur la production, une pression à la baisse s’accroit sur les salaires. Ceci signifie à son tour que pendant que les pressions sur les coûts augmentent, les salaires sont tirés à la baisse. Donc le QE ne peut pas générer de l’emploi. De fait il fait l’opposé, en imposant de facto une taxe effective sur les sociétés et les consommateurs, qui tend à tirer vers le bas
    les revenus des employés post-impôts.

    Ben Bernanke affirme que le QE est censé ‘générer de l’investissement’ en accroissant ‘l’effet de richesse’. Mais un tel effet ne peut être que transitoire, comme l’on ne peut pas soutenir des évaluations de cous d’actions plus hautes alors que les marges sont sont sous pression

    Vous avez besoin d’accroissement de la marge afin de soutenir des cours plus hauts, et ceci signifie que vous avez besoin soit de coûts d’inputs plus bas, des revenus post-impot des employés plus haut, ou les deux

    Les politiques de Bernanke de fait poussent ces deux facteurs dans la direction contraire

    Mais pire, considérez la ‘spirale de mort;, le scénario du chemin sur lequel nous nous déplaçons maintenant

    Le QE est une taxe implicite sur la population. Les couts de production s’élèvent. Ceci est de fait comme une augmentation d’impots pour l’ensemble de la population

    Une augmentation de 1 $ du prix de l’essence est de fait un impôt supplémentaie de 140 mds par an en taxes additionnelles, juste une partie de l’impact. Les produits basiques sont déjà à +10% annualisé, en dépit des affirmantions de Bernanke ‘qu’il n’y pas d’inflation’, Notez par ailleurs que l’impôt sur les riches » » dont tout le monde parle ne représente que 70 milliards de $ annuel en comparaison, Ceci à son tour signifie moins de revenus disponibles pour les consommateurs, ce qui à son tout affecte la dépense discrétionnaie. Et ceci signifie donc que les sociétés n’ont nul besoin d’embaucher afin de mettre à disposition des biens et des services de ce type.

    C’est ce que Bernanke a fait avec le QE1. Il a en fait détruit la création d’emplois, qui explique en grande partie pourquoi nous avons 10 % de taux de chômage. Bernanke est
    à l’origine de ce chômage en créant une ‘rampe’de prix dans le domaine des biens de consommation

    Ce qui, à son tout, entraine une demande supplémentaire pour les programmes sociaux.Plus de chômage. Plus de Medicaid. Plus de ‘food stamps’.Plus de dépenses gouvenementales de toutes sortes. Mais il n’y a pas d’augmentation des rentrées fiscales pour aider à payer ces demandes accrues ( tout va aux producteurs de biens de consommation ) donc le gouvernement se tourne de nouveau vers le marché obligataire et adjudique de la dette pour financer cette demande croissante de dépenses

    Laissé à lui-même, le marché obligataire réagit à ce cycle de dépenses sans fin en acroissant les taux, dans une tentative de les arrêter. Ceci provoque la FED à produire encore plus de QE pour ‘générer de l’emploi et augmenter le prix des actifs’. Le plus de QE étant fait, le plus d’emplois vous détruisez pace que vous continuez de démolir les marges via l’imposition d’une ‘taxe affective’sur l’entier système économique.

    A un certain point la génération de $ ne repose sur plus rien du tout- elle est émisé brute, et pour chaque dollar émis de cette façon vous avez à la fois une transmission à 100% vers les prix et un prémium appliqué à votre peur d’en faire plus…Comme Bernanke ne s’arrêtera pas de son plein gré, c’est la responsabilité du Congrès et du peuple d’arrêter ce ‘suicide’.

    Les métaux ne vous sauveront pas si cette spirale se met en place. Rien ne vous sauvera, mis à part ne pas être dans le pays auquel cela arrive. Le gouvernement, dans un dernier effort ,,pour essayer d’évite d’être empêché de pouvoir payer le Congrès, les armées et bien sûr Ben, trouvera des moyens de littéralement confisquer tout dans une tentative futile d’accroitre la base d’actifs sur laquelle il fait reposer pour la génération de sa monnaie de plus en plus dévaluée

    Il n’y pas de sortie pour une économie en croissance quand vous êtes constamment en train d’augmenter les taux d’imposition implicites en réponse aux précédentes augmentations d’impôts. I.e., quand votre augmentation d’impots a pour résultat plus de chômage et que vous répondez par des augmentations d’impôt, vous êtres simplement en train de reserrer la corde autour de votre cou

    Ce qui est fait ici, si ce n’est pas arrêté pa le Congrès et la population, détruira l’économie. Il n’y aucune capacité à retirer le QE-rien qui ne provoque que tous les coûts dissimilés antéieurement ne se manifestent directement dans l’économie. Nous ne pouvons pas obtenir une augmentation des salaires en raison du manque de pouvoir de ‘pricing’ dans un marché du travail avec 17% de la population sans emploi et 7 millions qui ne figurent pas dans les statistiques de taux de participation à l’emploi, qui a baissé de 5% sur les deux derniès années.Le véritable taux de chômage est de ce fait plus proche des 25%

    Sans la capacité d’augmentation de salaires, il n’a pas de moyens disponibles pour mettre en marche le ‘cercle vertueux’, qu’il recherche comme il n’y a plus de pouvoir de ‘pricing’ pour le travail aujourd’hui

    Nous n’aurons pas une spirale de ‘haute inflation’. En lieu, nous aurons un désastre économique spiralant vers le fonds où l’emploi et l’investissement productif est détruit avec succès par ces ‘augmentations d’impôts’artificiellement imposées qui représenteront plus d’un trillion en un an, ou 17 fois ce dont le Congrès débat des ‘réductions fiscales pour les riches’

    Ceci est la véritable question fiscale qui va détruire notre futur économique-et personne n’en parle. »

    Bernanke’s Folly: the
    End game

    1. Le raisonnement est tronqué car il manque le rôle des « primary dealers » qui servent justement à éviter le problème de « refus » du marché. Par contre la manip a certainement elle aussi une limite.

  16. En première approximation, on n’est pas dans une trappe à liquidité; c’est à dire quand l’argent reste thésaurisé par manque de rendement (ne pas immobiliser les liquidités pour espérer 1% car on prend un risque de louper un meilleur emploi). On est dans un état de blocage dû au manque de demande solvable : l’argent reste thésaurisé par manque d’emprunteur perçus comme capable de rembourser. Ca plus un zeste de peur de retour de l’inflation…

  17. se singularisant d’une manière particulièrement incongrue, Jean-Claude Trichet a affirmé contre vents et marées ne pas avoir « d’indication qui pourrait me faire changer d’opinion sur le fait que la Fed et le gouvernement américain ne suivent pas une stratégie du dollar faible »…

    Il a pourtant raison, Bernanke fait tout ce qu’il peut pour ralentir l’effondrement du dollar. Trichet n’a pas dit qu’il pensait que le dollar allait remonter à parité avec l’Euro mais qu’il pensait que Ben faisait le maxi.
    D’un autre côté, il n’a pas le droit de se mettre en porte à faux par rapport aux allemands qui refusent toute insupportable (pour un allemand) idée d’inflation, ou de faire baisser l’Euro, qui leur rapporte + quand il est cher. L’euro cher ne rapporte qu’aux seuls allemands, mais ce sont eux seuls qui décident… Si ça ne tenait qu’à moi, les allemands garderaient l’EuroMark pour eux et bonjour l’EuroSud.

    La réaction la + intéressante est celles des chinois, pas contents du tout. On peut comprendre qu’ils n’aiment pas voir leur tas de milliards littéralement fondre sous leurs yeux, et pourtant ils ont le numéro de téléphone de Geithner et quelques autres décideurs. Une partie de la campagne mid-term a joué sur une hausse du Yuan, et le fait que Ben annonce le montant et les modalités juste après l’élection est un élément qui joue aussi : il faut vraiment qu’il soit aux abois pour se lancer malgré l’opposition chinoise et mondiale, c’est encore + inquiétant que prévu du point de vue délai avant la faillite.

    Gagner du temps, tout faire pour gagner du temps avant la cata en espérant qu’un marché gonflé de liquidités ressuscite la croissance, comme le prétend sa religion économétrique. Il doit vraiment croire que ça peut marcher puisque c’est une question de foi.
    La main invisible du marché lui a pourtant déjà infligé quelques fessées mais pas encore assez fort faut croire 😉

    L’économie est-elle devenue l’opium du peuple? Croyez en moi et vous serez riche… une fois mort, héhé!

  18. @hp: L’objectif commun de HBO et du chef de la FED est un ‘debasement’ du $, le dollar, amha
    a perdu environ 7% de sa valeur depuis le discours de Jackson Hole fin aôut

  19. Les chinois et les allemands me font bien rire, il ne tient qu’à eux d’envoyer le dollar à la cave.

    1. Un jour,un roi , qui avait accumulé un immense trésor en commerçant avec le magicien d’Ozetou découvrit en ouvrant son coffre-fort un bien étrange billet :

      « Si vous cesser de commercer avec moi, je transformerai ce trésor en sable.
      Et si vous continuer à commercer avec moi, je lui rendrai toute sa valeur  » …signé M.O.

  20. Vendredi 5 novembre 2010 :

    En octobre 2010, le chiffre officiel du chômage aux Etats-Unis est de 9,6 %.

    Le chiffre officiel se trouve dans la rubrique « U-3 » (lien ci-dessous).

    Mais quel est le chiffre réel du chômage aux Etats-Unis ?

    Le chiffre réel se trouve dans la rubrique « U-6 ».

    Le chiffre réel comptabilise les temps partiels contraints et les chômeurs découragés de rechercher un emploi.

    Les données corrigées des variations saisonnières (= Seasonally adjusted) montrent que le taux de chômage réel est de 17,0 %.

    Il ne faut donc pas confondre deux choses :

    1- Le chiffre officiel : 9,6 % de chômage.

    2- Le chiffre réel : 17,0 % de chômage.

    http://www.bls.gov/news.release/empsit.t15.htm

  21. Bonsoir,

    je me trompe certainement mais à mon avis, le point (le poing) qui tiens serré le noeud du probléme se révelle si ont répond à la question suivante :

    Pourquoi le pétrole est encore payé avec des dollars ? qu’est ce qui oblige les exportateurs de pétrole à accepter des dollards en paiement ?

    cordialement

    1. Je tente une réponse: le pétrole est encore payé en dollars car l’or noir est le vrai, le seul, le réel étalon. Pour l’heure, c’est en quelque sorte le sang du système. Ce qui oblige les exportateurs de pétrole à accepter des dollars en paiement est l’inertie du complexe militaro-industriel, lancé à contre courant du flux fossile d’énergie globalisée.

      Le rêve américain tourne au cauchemar.
      La séduction made in USA, sa maîtrise de la symbolique, s’estompe.
      Il lui reste son pouvoir, sa maîtrise du réel.

    2. On parle beaucoup des Américains et des Chinois qui se tiennent réciproquement par le bout du nez. C’est également la cas des Américains et des Saoudiens.

      Ces derniers tiennent le marché du pétrole, pour lequel le dollar a été choisi comme monnaie de cotation et de règlement, engrangent de grande quantités de billets verts et achètent avec eux….des bons du Trésor US. C’est depuis longtemps le deal.

  22. M. Trichet dit qu »il a ’ aucune indication qui pourrait (le) faire changer d’opinion sur le fait que la Fed et le gouvernement américain ne suivent pas une stratégie du dollar faible »…
    N’ya -t-il pas une double négation dans cette phrase? et ne dirait -il pas que la FEd et gvt Us suivent une politique de Dollar faible?

    les détenteurs de dettes US peuvent mettre en vente sur le marché leurs titres et si la demande est faible les taux d’intérêt s’envolent et la monnaie baisse – si j’ai bien compris.
    Que faire pour s’en protéger? déserter pour les actifs libellés en Dollar,? acheter massivement de l’immobilier qui aurait pour vertu de protéger de l’inflation (au moins en Europe) ? se procurer de l’or (la relique barbare)?

    la mondialisation par la mise en concurrence des travailleurs fait que la classe « moyenne » se trouve coincée et à un sentiment de fin d ‘avenir par le fait d’une baisse de son niveau de vie (perte d’emploi, crainte importante vis à vis de celui-ci. Et l’on retrouve les propos de M. Paul Jorion (« le grain à moudre de France Culture) sur le phénomène du Tea Party aux USA.
    a vous lire

  23. eh oui, la trappe aux liquidités!
    Ce que la fed a fait là, le Japon l’ a fait depuis vingt pour des montant tout aussi astronomiques, sans pour autant tirer le Japon hors du danger de la déflation.
    Tant que la monnaie émise n’est pas fait pour véritablement circuler nous aurons toujours cette situation.
    On parie? La BCE suivra comme les autres banques centrales, malgré les cris d’effroi des orthodoxes refusant le refinancement des créances pourries.
    En tout cas, il est évident que l’avantage reste américain à cause du fait d’avoir ainsi tiré les premiers, le tout entouré de la publicité qui convient.
    Au fond, la situation est vraiment inédite, et je pense aussi qu’un QE3 suivra.
    Rien n’empêchera cependant, comme au monopoly, la poursuite de la concentration des richesses en peu de mains, car ce sont bien les créanciers, les plus riches, qui thésaurisent le plus, car ils ne veulent la dépréciation d’une monnaie telle que le dollar à aucun prix, car cela ruinera leur « richesses » libellées en dollars

  24. Je n’y comprends plus rien, parce que cette « guerre des monnaies » a l’air d’éclipser tous les autres problèmes dont on parlait avant. Je ne comprends pas non plus l’euphorie des marchés, car ils devraient se douter que ce n’est pas une solution à long terme. Et je ne comprends pas le « tollé des gouvernements » car ils sont tous plus endettés les uns que les autres, donc condamnés à s’étriper pour lever des fonds sur les marchés. Finalement, que l’on émette davantage de dettes ou davantage de monnaie, c’est toujours aussi problématique puisque les économies piétinent.

    1. Les marchés sont euphoriques car ils vont enfin pouvoir spéculer grave (ou veugrah).
      Avant, il n’y avait que la boue des obligations dans lesquels les marchés étaient englués, vu que les autres marchés semblaient atones.
      Avec le QE2, on sort des obligations et on met le paquet partout, là où on peut (matières premières, or, …), avec en prime, une belle guerre monétaire.
      Et ça, c’est la cerise sur le gâteau : rien qu’à voir le montant des flux sur le Forex, ça donne des frissons comme ça et comme ci à tous les gars qui rêvent que le Forex explose au moins une fois de leur vivant …

      Sont bizarres les mecs des marchés (pas beaucoup de nanas, manquent de testostérone) mais finalement pas méchants.
      Veulent juste se gaver au-delà de l’idée même d’une définition de ce que pourrait signifier le mot ‘se gaver’.

    2. Moi non plus . Ce matin j’ai lu : « « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu’il gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit : ‘Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.’ Le gérant pensa : ‘Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n’ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m’accueillir.’ Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : ‘Combien dois-tu à mon maître ? – Cent barils d’huile.’ Le gérant lui dit : ‘Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.’ Puis il demanda à un autre : ‘Et toi, combien dois-tu ? – Cent sacs de blé.’ Le gérant lui dit : ‘Voici ton reçu, écris quatre-vingts.’ Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s’était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. »

      Je me suis dit , tiens , ça , ce serait pour Crapaud Rouge que ça ne m’étonnerait pas . ( Par pitié Jérémie , n’en profite pas ).

    3. @Zébu : merci de m’avoir rappelé ces données simples, la différence saute aux yeux. Reste que, spéculation et inflation mises à part, je ne vois pas où ça mène : c’est surtout en ce sens que je ne comprends pas. Au contraire, avec la « parabole » racontée par Philémon, qui correspond à une « décote » de la dette pour cause de débiteurs surendettés, on voit bien que la situation reste identique à elle-même mais avec des contraintes desserrées, ce qui peut faire espérer que le jeu économique reprenne.

    1. Pasca Lamy (très soutenu il y a encore peu d’années par Jacques Attali) qui passe du commerce débridé au social et à l’humain, je n’y croit pas une seconde.

      Comme Maurice Allais, notre regretté et peu écouté prix Nobel d’économie, je réclame sa délocalisation (j’opterais même pour sa satellisation).
      .

    2. vous avez raison croire ces gens c’est comme croire au père-noël, il suffit de consulter un site de zapping télévisuel, les politiciens pris en flagrant-délit de mensonge sont légions…

      de la com’ qu’on vous dit, ils ne jurent que par l’image.

    3. Pascal Lamy, sur le podium des Tartuffes avec J.Attali et DSk: « Il faut tirer des leçons de la crise et analyser en profondeur ce capitalisme pour trouver des alternatives. Pour cela, il faut que des sciences comme l’anthropologie, l’ethnologie et la sociologie y contribuent aussi et pas seulement l’économie ou le droit », a ajouté le patron de l’OMC.

      L’ami-loup

    4. (j’opterais même pour sa satellisation).

      Ah non alors ! serait capable de nous faire un OMarsC ! manquerait plus que ça !

      Plutôt un ermitage paumé …c’est plus sûr …

      Je n’irai peut-être pas jusqu’à la « Ballade de Narayama » , version spéciale pour les vrais-faux-repentis à l’insu de leur plein gré du feu-social réal-libéralisme , mais enfin …
      Quoique …..

  25. Le QE.2 …
    Soit l’économie redémarre, soit l’inflation repart, mais pourquoi pas les deux … Il m’apparaît évident que les deux sont visés.
    Aujourd’hui, les émergents, dont bien sûr et notamment la Chine, peuvent s’opposer (et s’opposent) à l’inflation mondiale des produits manufacturés, mais pas des matières premières industrielles et agricoles. Pourront t’ils maintenir cet état de choses ?

    L’inflation …
    L’inflation, est une formidable machine de reformation (déformation ?) de la distribution des richesses produites.
    J’ai fait construite il y a 29/30 ans mon habitation actuelle avec un emprunt au taux de 15,15 %, mais mon salaire progressait alors de 18 % annuellement (un peu au dessus de l’inflation je crois – à vérifier).
    Dans ces conditions donc, on peut faire des projets et vivre correctement, mais la Chine alors n’était pas l’usine du monde. Je pense qu’une forme de relocalisation d’activités (à déterminer) quelqu’en soit le coût initial, est impératif.

    Le capitalisme, l’inflation, l’Europe, la démocratie
    Peut on croire que nos gouvernants nationaux et Européens 1) savent quoi faire 2) ont la volonté de le faire 3) dans le but de servir le plus grand nombre ?

  26. La devise nationale des Etats-Unis est “In God We Trust”. Elle figure sur les pièces et les billets . Evangile du jour « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. » No comment .

  27. Bonjour,
    je ne suis pas féru en économie, mais j’ai entendu une fois que « le marché » a besoin de toujours plus d’argent frais pour tourner, c’est ainsi, m’a t on expliqué que par exemple l’argent de nos cotisations retraites (les »charges ») seraient plus intéressantes données en pâture au »marché », par l’intermédiaire des fonds de pension. L’émission de ces palettes de dollars obéit-elle à la même logique, à savoir alimenter en argent frais le grand tapis vert du casino mondial?

  28. bonjour françois,

    longtemps que je n’étais pas passé et les nouvelles sont toujours aussi peu rassurantes. si la prédictions à trois mois de paul étaient un peu courte le décor de l’effondrement lui semble bien planté et ce n’est qu’une question de mois. les réactions que vous citez me font l’effet du bal des hypocrites, le centre de la finance mondiale est aux états-unis et on peut se demander pourquoi ces derniers se saborderaient plus qu’ils ne le devraient (ou le sont déjà) au nom d’une mondialisation de dupe prétexte au nouveau partage du monde avec l’émergeance d’acteurs de sphères économiques majeures. chacun joue sa partie.

  29. Si les diverses classes d’actifs montent, ce n’est pas parceque les vilains marchés « flairent » les bonnes affaires mais tout simplement parceque les capitaux se protègent de la perte de valeur ( liée en autre au QE) des monnaies fidiciaires.
    L’évolution de l’or depuis l’explosion de la bulle internet et le début de la politique accomodante de le FED n’en est que l’expression évidente.
    Et puis J-C.Trichet a au moins le mérite de ne pas hurler au loup avec les démagogues et les populistes, il sait que la FED n’a d’autre choix que celui de l’inflation pour sauver ce qui peut l’être. Ce sont bien au contraire ceux qui critiquent qui sont dans un jeu de rôle, pas Trichet, car ces arrivistes savent pertinament que si les US rentrent dans une politique d’austérité c’est la dépression mondiale assurée, la déflation.
    Et là quand l’état providence sera vraiment mort, ceux qui souffriront le plus ne seront pas ceux qui détienent le capital mais les petites gens.
    Vous qui semblez sur ce blog avoir la fibre sociale, vous devriez aplaudir des 2 mains une politique monétaire qui favorise le travail au déttiment du capital… c’est le monde à l’envers…

    1. @ Bj,

      « une politique monétaire qui favorise le travail au déttiment du capital », vous oubliez de préciser : qui favorise le travail ailleurs, sur d’autres continents, et le capital dans les paradis fiscaux. Là vous aurez un tableau plus réaliste des choses. Sinon, vous restez avec une vue partielle et idéaliste du tableau.

      Cdt.,

    2. Le travail, c’est cette activité de moins en moins disponible et qu’il faudrait partager en la déconnectant du revenu ?

  30. @ VB.

    1) Vous croyez peut être que allez empécher plus 3 milliards de Chinois, d’Indiens et de Brésiliens de trouver du travail…
    Qui est idéaliste et partiel, ce qui estime que 10% de chomage compte tenu de nos conditions sociales c’est beaucoup trop ou celui qui intègre le fait que des milliards de travailleurs compétents sont en train de fraper à nos portes pour des salaires 20 fois moins importants
    2) A partir du moment ou ma gamelle me suffit je me moque que de ce qu’il y a dans celle de mon voisin ou si vous préférez, peut m’importe que les écarts de richesse augmentent à parrtir du moment ou les petits revenus augmentent aussi. Ce qui me generait ce serait des écarts qui baissent et des petits revenus aussi.

    @ François.

    Révisez vos classiques et constatez l’évolution des revenus et des patrimoines en France sur ces dernières décennies.
    Ne vous déconnectez pas de la réalité…

    1. @ Bj,

      Ce que vous ne voulez pas voir c’est que ces travailleurs compétents dont vous parlez ne travaillent pas pour vous, ils travaillent beaucoup pour quelques personnes, et aussi quand même un peu pour eux-mêmes. La question n’est pas de regarder ou non dans la gamelle du voisin, la question est de savoir pourquoi on en est là et où on va si on continue comme ça.

      Cdt.,

    2. @ VB

      Et alors, l’objectif reste bien l’augmentation du niveau de vie, non ? Qu’importe si d’autres en profitent puisque ceux qui travaillent s’enrichissent aussi, on en revient bien à l’histoire de la gamelle du voisin. Mieux vaudrait-il qu’ils restent dans la misère sous prétexte qu’ils travaillent pour des sociétés qui font des profits ?
      Bj a parfaitement raison, ce sentiment de frustration dont vous faites preuve, sentiment particulièrement vif en France tient justement a la notion de niveau relatif et de niveau absolu du revenu. Ce qui tracasse les gens c’est la « comparaison »… avec les parents, les collègues, les voisins… On nous a tellement mis dans la tête que les gens riches sont plus heureux que ceux qui le sont moins que même lorsque l’on gagne assez pour être heureux et bien on ne l’est pas parce que la gamelle de l’autre semble plus belle.
      D’où le célèbre aphorisme : « un homme est riche lorsqu’il gagne cent dollars par an de plus que le mari de la soeur de sa femme »

    3. @ Jef,

      Non monsieur (madame ?), le problème n’est absolument pas là où vous l’y voyez, il ne s’agit pas de comparaison avec son voisin, plus ou moins lointain, mais réellement d’avenir ; avez-vous des enfants ? Si vous en avez, comment imaginez-vous leur avenir dans une société entièrement organisée autour de l’idée d’industrialisation et qui, dans les faits, se voit dépourvue de toute industrie ? Comment occuper les gens, comment créer de la richesse alors même que les verrous de la société sont mis de telle façon que cela devient concrètement impossible à tout homme de bonne volonté ?
      Non, vraiment, je regrette de vous le dire mais vous n’y êtes pas. Et, un pas plus loin, votre commentaire aurait plutôt tendance à montrer vos propres motivations et leurs limites ultimes.

      Cdt.,

    4. VB. Mauvaise direction…

      Au contraire, je suis convaincu que non seulement l’esprit d’entreprendre reste le moteur de tout mais qu’à force de tirer sur la bête (l’état sur les entreprises et les gens sur l’état…) on va la tuer.
      Qui parle de « désindustrialisation » ? Repartez du post de BJ, l’idée de base est à l’inverse monétaire et libérale dans un contexte inévitable de mondialisation !

      De plus, vous êtes trop pessimiste, il y a heureusement encore beaucoup de bonnes volontés qui réussissent admirablement chez nous (pour info mes enfants ont crée leur société…). Ne plus voir le capital que dans les paradis fiscaux, le travail que sur d’autres continents et des « verrous » partout, me semble non seulement terriblement réducteur mais aussi dangereux, car ce type de raisonnement mène tout droit au protectionnisme.
      Je ne dirais pas la même chose si nous étions américains où la part prépondérante du financier dans le GDP tue le système.
      Et puis, sans aucune animosité, votre conclusion est révélatrice du syndrome que j’évoque juste avant sur le bonheur et la richesse. Les plus belles motivations restent les siennes propres pas celles que la société (ou les blogueurs :-)) tentent tous les jours de nous vendre.

      Très cdt.

      PS :pour occuper les gens, on peut aussi aller aux champignons, c’est très agréable.

    5. @ Jef,

      Oui et non ; oui pour les motivations personnelles, non sur la réalité sociale.
      Si vous connaissiez mieux le droit et les fondements de notre organisation sociale, vous ne pourriez pas être aussi optimiste que vous l’êtes ; faites moi le plaisir de croire que je ne parle ni n’écris à la légère. Qu’il y ait des bonnes volontés n’est pas plus douteux que le fait que l’organisation sociale fait tout ce qu’elle peut pour leur mettre des batons dans les roues, malgré les beaux discours qui prétendent l’inverse. Je vous engage à aller, par et pour exemple, lire l’article suivant : http://www.pauljorion.com/blog/?p=17210

      Cordialement,

    6. @ Jef,

      Précisions : lorsque je dis oui sur les motivations personnelles, il ne s’agit absolument pas des miennes (vous êtes à des miliers de lieues de les comprendre) mais de celles des entrepreneurs de bonne foi. Je dis que oui, il y a des gens qui entreprennent (motivation personnelle) et qu’en effet c’est le moteur de l’économie.
      Sur mes motivations personnelles : vous êtes loin, mais alors très loin du compte et plus vous tentez de vous en approcher, plus vous vous en éloignez.
      Pour ce qui est de la cueillette des champignons : je vous suis.

      Cordialement,

    7. @ Jef,

      Suite et fin,

      Quant à votre « mauvaise direction », c’est à la fois court, péremptoire et mal dirigé ; oui, la société va, collectivement, dans la mauvaise direction, oui, vous allez dans la mauvaise direction lorsque vous supposez de la bassesse chez les autres ; pour le reste, je vous laisse juge de votre propre direction.

      Cdt.,

    8. @ VB

      Voilà un profil psychologique intéressant !

      Jef a raison, vous ne lisez pas ou ne voulez pas lire (je penche plutôt pour cette 2em hypothèse) Que croyez-vous qu’il exprime en vous disant « mauvaise direction » ! Ce n’est pas tourné vers votre personne mais vers le fait que vous ne voyez pas ce qu’il tente de vous dire.
      Vous lui demandez s’il a des enfants dans ce terrible monde en voie de désindustrialisation (sous-ententant d’ailleurs des choses pas très sympa…), il vous répond que ses enfants sont des entrepreneurs (aie dommage…) et du coup vous passez à autre chose.
      Comme si rien ne pouvait remettre en cause votre vision dogmatique du vilain monde qui nous entoure !
      Entre parenthèse, qui peut nier la réalité de la notion de revenu (ou de patrimoine) relafif et absolu ? (j’aime bien l’aphorisme, je ne le connaissais pas), ou encore moins cette pression sociale permanente, dès l’enfance, basée une théorie du classement qui nous rend envieux de ce que les autres détiennent ou gagnent ? Souchon dirait « on nous Claudia schiffer ».
      Où voyez-vous une notion de « bassesse » dans ses propos, vous déformez et vous interprétez, et en plus il ne parle aucunnement de vos propres motivations personnelles, mais peut être êtes vous touché.
      Vous connaissez donc le droit et les fondements de notre organisation sociale, mazette, rien que ça ! Vous ne parlez pas à la légère (j’ai l’impression d’entendre le doyen de ma fac) Et nous sommes à mille lieux de comprendre vos motivations personnelles (mais qui en a envie ?)… Quel ego !
      Puisque vous aimez visiblement parler de vous, un dernier point, c’est vrai, vous êtes bien pessimiste et voyez des difficultés extérieures là ou d’autres chercheraient des solutions personelles. Avec cet état d’esprit on doit dénaturaliser systématiquement ses échecs et voir des complots partout.
      C’est votre cas ?

    9. Bonsoir,

      @ Jef,

      J’ai du prendre de travers ce que vous disiez, certainement comme une attaque personnelle là où il n’y avait que???
      En tout état de cause, si tel est le problème, veuillez m’en excuser car j’ai aujourd’hui quelques excuses personnelles pour ce faire (je vous accorde que je n’aurai pas du m’emporter).
      Dernière chose, les paradis fiscaux existent et vous ne semblez pas avoir idées des sommes qui y transitent ou y disparaissent (pour les budgets des Etats s’entend). De même que la désindustrialisation de nos pays est un fait.

      @ Bj,

      Vous avez deviné que j’ai l’épiderme très délicat ; que vous confondiez épiderme et ego vous regarde.
      Je vous accorde que j’ai un peu trop disserté sur mon compte concernant le texte de Zébu, ce n’est pourtant pas mon habitude car on me reproche habituellement plus volontiers ma neutre froideur. Quoiqu’il en soit, j’ai précisément aujourd’hui quelques excuses qui me regardent et que je n’aurai pas dû laisser paraître, c’est certain ; aussi, je vous prie de bien vouloir excuser ces trop nombreuses intrusions de ma vie privée dans des conversations impersonnelles.
      Sur le fond, je conteste votre appréhension des choses pour la simple raison que quoique vous disiez et pensiez notre désindustrialisation a et aura (toujours plus) de conséquences sur les revenus des gens vivant dans les pays dits développés (développés par l’industrialisation notez bien). Notre désindustrialisation s’est fait au « profit » de l’industrialisation d’autres pays, c’est un fait. La question n’est pas de contester l’enrichissement des autres mais plutôt de tenter d’endiguer notre propre appauvrissement qui entraîne(ra) non seulement une désorganisation de notre société mais aussi des lendemains qui déchantent sérieusement pour nous et surtout pour les générations d’après.
      Quant à être dogmatique, je suis au regret de vous avouer que c’est le contraire, j’ai, par construction, horreur du dogme.

      Cordialement,

    10. Bien,

      Je vous taquine parce que je sais à qui je parle… Vous aussi, ça tombe bien.
      Ce que vous faites est assez remarquable mais j’aimerais seulement que vous ne vous trompiez pas de direction.

      Cdt

    11. Bonsoir,

      @ Jef,

      Non Jef, je n’ai pas le bonheur de vous connaître. Beaucoup de gens semblent me connaître sans que la réciproque soit vraie, j’ai même, à l’occasion, reçu des lettres anonymes plus ou moins rassurantes. C’est vous dire !
      Quant à ma motivation et la direction qu’elle prend, cela ne regarde que moi, et croyez moi (sur parole, pas d’autres choix !) elle est assise sur des valeurs sures. Il n’en reste pas moins vrai que dans mon combat, je suis seule et souvent l’objet d’attaques assez violentes.

      Bonne soirée,

    12. VB
      Désolé madame, ce petit mot m’était destiné. En fait, il n’aime pas que l’on s’incère dans ces échanges, même lorsque l’on est plein de bonnes intentions. On se connait depuis un certain temps… Ah ces vieux profs….
      Pour info, le Offshore et le développement de « l’hi-tech industry » font partie de ces dadas préférés, bon j’arrête ou je vais encore me faire gronder.

      @ Jef.

      Message reçu (retour via BB, 3h de w qd même, merci…) Effectivement, j’ai recommencé car vous n’êtes pas tout le temps facile à suivre, plus jamais avant la prochaine fois, promis.
      Merci pour vos encouragements.

  31. Le problème disait un psy, c’est d’être pris dans la créativité d’un autre, ce qui a vite fait d’arriver. Or nous sommes pris dans la créativité de la crise, voire son absence de créativité. Elle nous impose ses conditions, le « principe de réalité » de la geôle ou presque. A force ça déteint, et c’est précisément ce qu’il faut éviter, qu’on ne puisse plus se projeter, ou projeter simplement des actions dans le monde, à force de subir. Chaque réussite a crédit.
    Ce n’est pas parce que le monde est dans l’impasse que nous devons avoir une tête d’impasse et un coeur d’impasse, des idées analogues. Nous devons imposer notre volonté à ce monde, sinon c’est l’abandonner, le laisser vacant et se perdre soi-même ….

  32. En fait c’est quoi se plan de 600 Millards ?

    1) est ce 600 M de nouveaux billet, donc de l’impression de papier ?

    2) du rachat d’actifs pour 600 M, de quel actifs ?

    3) de nouvelle immissions de bonds du trésor ?

Les commentaires sont fermés.